COMBIEN ÇA COÛTE ?
Il y a quelques curieux qui ont osé poser la question. Et tous les autres qui se disent: "Je pensais pas qu'ils étaient riches ! " Et non, nous ne sommes pas riches (encore que ça dépend du point de vue... dans la plupart des pays que nous avons arpentés, nous sommes effectivement très riches !)
Au début, on était pas certains qu’on pouvait ou voulait publier ces informations. Quand il est question d’argent, on est toujours un peu pudique au Québec. Mais nous avions eu accès à ces données sur le blogue de d’autres familles aventurières, ce qui nous avaient permis d’évaluer la faisabilité de ce projet. Alors, voilà le fruit d’un travail de moine, que j’ai pris plaisir à faire tout au long du voyage (je suis une amoureuse des chiffres et j’adore jouer avec EXCEL). Le but étant de garder le contrôle des dépenses et d’avoir une vision d’ensemble, qu’aujourd’hui je partage avec vous.
LE RÊVE
Tout d’abord, il faut spécifier que c’est grâce à ce qu’on appelle chez nous un « congé différé » que ce rêve a pu devenir réalité. Donc, pendant un an et demi, on reçoit 75% de son salaire tout en travaillant et le dernier six mois, on reçoit le même montant, que l’employeur a mis de côté, mais cette fois-ci, en se la coulant douce. L’intérêt d’une telle démarche, comparativement à un compte d’épargne qu’on fait soi-même, c’est le taux d’imposition. Ainsi, on paye beaucoup moins d’impôts et la restriction budgétaire est moins grande.
L’autre point important, c’est la location de la maison. Sans cette possibilité, nous ne nous serions jamais lancés dans cette aventure. Quand nous avons appris que ce type de location ne se fait pas longtemps d’avance, nous avons choisi de prendre le risque. Pour profiter des aubaines sur les billets d'avion, il fallait les acheter 10 mois d'avance, il fallait donc se décider... Nous n’avons malheureusement pas réussi à la louer pour toute la durée de notre périple, ce qui signifie une perte importante, un endettement. Mais grâce aux bons soins de nos familles, nous avons quand même eu plusieurs locations de courte durée qui limiteront les dégâts sur notre compte en banque.
Pour les détails, vous trouverez, en fichier joint, le fameux tableau EXCEL, mais je vous donne ici un survol des principales données.
LES PRÉPARATIFS : Il est impératif de se rappeler, en parcourant ces chiffres, que nous sommes six ! Et pour les vaccins, par exemple, nous n’avons pris aucun risque. Certains avis étaient partagés, devait-on vraiment prendre celui-ci, si on ne visite que telle partie de tel pays. Aucune hésitation, nous avons pris tout tout tout. Pas question de revenir avec un parasite qui empoisonne la vie pendant des années (j’en connais…) C’est une expérience enrichissante que nous voulions transmettre à nos enfants, inoubliable, mais pour de bonnes raisons…
VACCINS & MÉDICAMENTS : Les vaccins ont coûté très chers, surtout à ma compagnie d’assurance ! On parle, pour nous d’un déboursé de 3200$ (alors que dans les faits, c’est un montant de 10 600$ que les compagnies pharmaceutiques ont empoché).
BILLETS D’AVION : On parle d’un montant de 13 300 $ Soit: un train de Montréal à New York, avion de New York au Viet Nam, un vol intérieur au Viet Nam. Puis un vol entre la Thailande et l’Inde. Après, notre Juliette nous a quitté en passant par Londres pour rentrer à Montréal. Nous, de notre côté, nous sommes partis de l’Inde vers la Turquie, puis vers la Grèce. Ce montant inclut aussi le bateau, aller-retour, pour l’île de Santorini. Et finalement un vol Athènes-Paris et le dernier de Paris à Montréal. C’est beaucoup moins que ce que nous escomptions lors de la planification.
PASSEPORTS & VISAS : Encore ici, c’est un gros montant, mais on parle de 6 personnes, et 5 pays… donc : 2500$
Nous voilà enfin partis pour la grande aventure.
LES HÔTELS : La plupart du temps nous prenons deux chambres. À l’occasion, nous avons trouvé des chambres familiales (12 hôtels en tout et partout) davantage après le départ de Juliette.
LES REPAS : Souvent les petits déjeuners étaient inclus avec les chambres, ce qui explique leur faible coût. Comme nous ne sommes pas des lève-tôt, nous escamotions régulièrement le dîner, nous contentant de collations pour patienter jusqu’au souper. De plus nous partagions beaucoup d’assiettes, pas juste le repas des deux plus jeunes, 2 assiettes pour 3, etc. Aussi, à Santorini en Grèce, nous avions une cuisinette, alors nos soupers étaient faits maison, ce qui était beaucoup moins cher, mais qui n'est pas du tout représentatif de ce que coûte manger là-bas... Précisons aussi que nous ne buvons ni café, ni bière, ni alcools (non, non, nous ne sommes pas des extra-terrestres !) donc si vous prévoyez un tel voyage et que vous élaborez votre budget en vous fiant sur nos dépenses, il faut prendre ce détail en considération…
LES TRANSPORTS : Nous ne prenions pas les transports les moins chers, notre expérience du train de nuit au Viet Nam nous ayant quelque peu refroidi. Pas le haut de gamme, mais pour les grandes distances, on s’offrait un confort minimal. En Thaîlande et en Turquie, nous avons loué une voiture, et en Inde, le service d’un chauffeur pour parcourir le Rajasthan. Ce qui explique les coûts plus élevés qu’on y retrouve.
LES « CARTES POSTALES » : Ce sont, en fait, surtout des frais de postes, pour expédier des colis de souvenirs à la maison. Car avec les « Internets » et ce blogue, le besoin d’écrire par voie traditionnelle était moins pressant…
LA LESSIVE : Ma colonne préférée. Avec les lunch, le lavage représente une corvée dont je ne me suis pas ennuyée au cours des six derniers mois !!! Sauf peut-être à Istambul, quand nos vêtements blancs sont revenus roses…
Voilà donc tous nos secrets dévoilés ici. Espérant que votre curiosité ait été assouvie et que pour certains cela permettra de rendre réalité un rêve paraissant inaccessible.
Budget Petite Tribu (classeur Excel)
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